Coleen MARTINEZ - Une Mantas Championne du Monde
Lundi 13 septembre 2021, l’équipe de France féminine de Roller Hockey s’est imposée 1 – 0 face à leurs homologues espagnoles en finale des championnats du monde.
Le championnat du monde féminin existe lui depuis 2002, et les USA ont gagné les 3 précédentes éditions. Et de fait, pour la première fois de l’histoire de ce sport, les françaises sont devenues championnes du monde!
Au sein de cette équipe, une jeune Montpelliéraine de 21 ans, licenciée aux Mantas, Coleen MARTINEZ.
Coleen vient de la région de Grenoble où elle a pratiqué le roller hockey depuis l’âge de 10 ans. Actuellement elle habite à Poussan, et poursuit ses études (STAPS) à Montpellier.
Elle a intégré depuis 2 ans l’équipe N2 (mixte) et l’équipe féminine des Mantas. Deux années un peu compliquées à cause de l’épidémie de COVID, avec des championnats qui n’ont jamais pu se terminer, et une préparation aux mondiaux à faire en solitaire en dehors des stages collectifs « équipe de France ».
Avec des filles de cette trempe, le club de Montpellier a de grandes ambitions dans ce championnat féminin N1, d’autant qu’une autre joueuse de cette équipe de France, Claudia Mollicchi la niçoise, jouera avec Montpellier (sans y être licenciée), ainsi que 2 autres ex-internationales, et 2 joueuses faisant partie de l’équipe espoir.
L'Interview de la championne
Mantas : Tout d’abord peux-tu te présenter, raconter un peu ton parcours sportif et ta venue sur Montpellier ?
Coleen MARTINEZ : J’ai commencé le Roller Hockey, à l’âge de 9 ans, chez les Lionceaux de Sassenage, juste à côté de Grenoble. Très vite on m’a prêté à club de Montchavin, dans lequel j’ai fait toute ma jeunesse, j’ai eu ainsi la chance de jouer avec l’entente Montchavin-Nice, qui en plus de me faire des amis, m’a donné l’opportunité de beaucoup travailler.
Pour mes deux dernières années en Rhône Alpes, j’étais joueuse en N2 au Grand Lemps. Puis je suis arrivée à Montpellier il y a deux ans, car j’ai voulu suivre mes parents qui avaient déménagé un an plus tôt.
A l’âge de 15 ans, j’ai eu la chance de participer à mon premier stage avec l’équipe de France, c’est là où j’ai remarqué qu’il fallait que je travaille encore beaucoup pour atteindre le haut niveau. Après tout ce travail, en 2019, j’ai été sélectionnée pour mes premiers World Roller Games à Barcelone.
J’ai eu beaucoup de modèles notamment quand j’étais avec Montchavin/Nice, j’étais fan des Niçois, et surtout de Claudia Mollicchi. Arrivée la première fois en Équipe de France, j’étais fan de Marina Corbeil, et de Marina Fagoaga Jalinier, j’ai donc voulu travailler le plus possible pour pouvoir être à leur niveau.
Mantas : Le mondial a débuté le 6 septembre à Roccaraso en Italie, comment l’as-tu appréhendé ?
C.M : Personnellement, très stressée mais en même temps soulagée qu’on ait une échéance après tout le travail qu’on a fait cette année. Je me suis mis des objectifs qui étaient d’être moins stressée, de donner à l’équipe et au maillot tout ce que j’étais capable de faire.Les WRG à Barcelone se sont pas très bien passés pour moi, j’étais très stressée, c’était donc un moyen de « me rattraper » et de montrer que j’avais grandis, mûris et que j’étais prête à montrer de quoi j’étais capable.
Concernant l’équipe j’étais confiante, je savais qu’on pouvait faire quelque chose de bien, je ne savais pas quoi encore mais je savais qu’on pouvait être dans les 4 premiers.
Cette année malgré le Covid, on a quand même eu 6 stages, ce qui nous a permis de beaucoup travailler et de former une belle équipe.
On était prête, et on voulait montrer aux Français et Françaises que même si on est des filles, et bien nous aussi nous savons jouer.
Et surtout on voulait montrer à nos coachs, qui ont énormément donné pour nous, qu’ils pouvaient être fiers de nous.
Mantas : Voilà maintenant 1 semaine (+/-) que tu es rentrée, comment s’est passé ton retour en France auprès de tes proches et coéquipiers ?
C.M : Au début le retour en France était très dur, on a à peine eu le temps de fêter le titre entre nous que le lendemain j’étais déjà assise sur ma chaise de cours.
Passer de la compétition aux cours c’est pas facile du tout, mais c’est le retour à la vie normale, il fallait s’y faire.
Le retour chez moi, de revoir ma famille m’a fait beaucoup de bien, ils ont tellement donné pour moi, ils étaient très très fiers de moi et de l’équipe.
Et le retour dans l’équipe était très cool, je me suis bien intégré en 1 an (même si je ne suis pas invitée aux tournois, et aux soirées d’équipe, et même dans le groupe Messenger *rires*), j’étais très heureuse de leur apporter ce titre. De plus j’étais très contente, car ils m’ont suivi pour la plupart pendant tout le championnat du monde, notamment en m’envoyant des messages, ou en regardant les matchs et ça, ça m’a rendu très heureuse.
Maintenant la saison reprend avec le match à domicile le 09 Octobre contre St Medard, il faut se remettre au travail !
Merci, on te souhaite une belle saison avec les Mantas !